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l’autre être le soin de continuer. Seuls ceux qui admettront cette fin pourront y
participer.
L’homme doit savoir qu’il a une fonction à remplir, mais que rien n’est arrêté à
lui, ni créé uniquement pour lui.
Il est le scribe de l’évolution et à la fin de ce cycle, il a la possibilité de chercher
à se transformer en partageant l’amour de tous ceux qui lui ont donné forme et
vie, le désintéressement de leur œuvre, en admirant la véritable beauté, en
comprenant que son environnement a été fait en toute liberté.
Seulement à ce moment, il pourra prétendre assumer une continuité. En
remerciant toutes ces vies, toutes ces merveilles, toutes ces couleurs, toutes ces
harmonies, en remerciant Dieu d’avoir prévu son avènement dans un jardin
d’amour appelé Eden.
L’idée de la fonction et du but de la création précède le travail actif, alors même
que tous les matériaux sont réunis et permettent d’envisager le départ de la
création.
Sans l’idée, le monde serait gris, sans vie.
C’est le Créateur du monde qui crée en pensée, qui conçoit celui qui, plus tard,
sera son scribe, qui définit quel sera son travail et ce, dès le refroidissement du
globe terrestre. Dans un monde en gestation où les conditions sont favorables à
la vie, l’être supérieur, aboutissement d’une longue chaîne de vie, était donc
prévu.
Il ne sera pas forcément identique à l’être supérieur issu d’un autre monde
répondant aux mêmes structures et aux mêmes conditions.
La liberté d’action fait que chaque monde évolue selon son principe, comme le
font les éléments ou le climat et ses variations.
Les étés et les hivers de ces mondes, s’ils en ont, sont fonction de cataclysmes
imprévisibles, tout comme est imprévisible - ou pas forcément contrôlé - le point
d’émergence d’une bulle d’air remontant à la surface.
L’être prévu sera prêt à agir en fonction d’un passé proche. Issu de toutes les
vies qui l’ont précédé, du protozoaire à l’étoile de mer, du batracien au
mammifère en passant par le reptile, il aurait sûrement été différent si les
mammouths n’avaient été détruits par de grands cataclysmes, interrompant la
chaîne de vie.
Elle a repris, s’est modifiée en fonction des traumatismes subis : félins,
ruminants, espèces mutantes, etc.
L’hominien aurait pu descendre d’une autre lignée que celle de l’homme de Cro-
Magnon, celle de Neandertal par exemple. Il devait avoir la possibilité
d’entendre, de voir, de sentir, de toucher, d’observer, d’imiter, d’émettre des
sons, de manipuler, de travailler et de juger afin de comprendre.
Pour cela sa structure a dû évoluer, la nature le pourvoyant d’yeux, de nez,
d’oreilles, de mains, de bouche. Ce sont là les cinq sens fondamentaux
définissant l’homme et qui constituent ses instruments de base.
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