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Avant de disparaitre il laissa pour la fin et pour les retrouvailles des traces de
son passage, des bornes du savoir et la pierre angulaire.
Il avait choisi le Soleil comme hiéroglyphe et les étoiles comme repère pour
marquer des endroits sacrés.
Il savait qu’ils seraient envahis par les charognards, les mécréants, les maudits ;
qu’à la fin il faudrait affronter toutes ces épreuves, tous ces dangers, tous ces
dragons et qu’en ces lieux, il n’y aurait point d’audience mais puanteur et chiens
galeux.
Et l’homme, ayant perfectionné ses armes, de guerres en guerres, de silex en
flèches, d’épées en balles, d’obus en fusées, tout cela au nom de la technicité,
se justifie actuellement d’avoir travaillé pour l’humanité par le nombre de
tombes qu’il creuse.
Il semble qu’il soit retourné d’où il est venu : dans l’inconscience!
Pourtant l’homme actuel a la faculté de se servir de son cerveau pour
comprendre d’où il vient, comprendre qu’il est l’aboutissement de quatre
milliards d’années de vie, de ténacité, de respect de la nature.
Il est issu de tous ceux qui l’ont précédé, il est leur sang, leurs mouvements,
leur cerveau. Le cerveau ayant évolué du liquide vers le solide avec l’apparition
de la compréhension.
En lui existe la mémoire issue de chaque chose et chaque chose est à sa
disposition électricité, radar, sonar, radio, télévision, etc. Tout cela existe déjà
dans la nature, même la bombe issue du jour et de la nuit.
Il peut copier, croyant inventer il peut créer des prothèses, mais jamais il ne
créera la vérité.
Estimant être une finalité et à ce titre, l’homme emprisonne, massacre, n’admet
plus les prédateurs, les maladies ou autres causes mortelles.
Or, pas une seule espèce animale n’a refusé ses prédateurs, car c’est une loi de
la nature, du Créateur : certaines espèces disparaissent pour que d’autres
apparaissent par mutation.
Si les protozoaires, les poissons, avaient supprimé leurs prédateurs, ils seraient
restés protozoaires ou poissons et l’humain n’existerait pas. Si les cœlacanthes
avaient voulu vivre uniquement pour eux, ils seraient à l’heure actuelle les seuls
maîtres, car l’évolution n’ayant pu se poursuivre, la Terre n’aurait connu ni les
mammifères ni l’homme.
Il serait grand temps que l’homme change d’état d’esprit et songe à se
transformer, à muter par la seule force de son désir, car rien n’est impossible
l’évolution est à la portée de tout individu. A lui de rechercher le moyen d’y
parvenir, de retrouver la mémoire de ses origines, des étapes successives, de la
technique, des sciences.
A lui d’abolir l’existence indépendante des sexes et d’aller vers l’androgyne, seul
maître de sa fécondité, sans rien ni personne à subir.
Encore faut-il, bien entendu, abandonner les manipulations génétiques,
inséminations artificielles et autres procédés.
Quand ce sera fini, quand l’homme touchera un interdit, alors il devra se
modifier comme l’ont fait ses prédécesseurs, disparaître s’il le faut pour laisser à
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