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nécessaires à sa mission : ce que les Terriens auraient
appelés accélérateur de gravité, vibrateur et vidéo sur
laquelle à présent se dessinaient les antiques images de la
planète Fo, elles se superposaient à celles qu'il pouvait
aussi apercevoir directement par le hublot. Il en conclut
que rien n'avait changé depuis des millions d'années.
Tout était intact, inchangé, si ce n'est quelques cratères de
loin en loin, dus aux impacts d'aérolithes.

Fo était une planète morte.
Des énormes pics bien rangés en ligne étaient à la mesure
de la taille de Fo, planète de première grandeur, une des
plus importantes du Cosmos.
Ce que l'on pouvait prendre au premier coup d'œil pour des
montagnes étaient en réalité des constructions des Fobiens,
des cônes immenses à la structure parfaite qui se dressaient
aujourd'hui encore défiant le Temps et Dieu.

Le vaisseau passait maintenant entre deux rangées de
cônes.
Un sifflement avertit RB qu'une immense énergie se
dégageait d'eux et que c'était de leur sommet terminé par
un dôme qu'elle rayonnait, énergie inutilisée, dangereuse,
dont nul ne savait pendant combien de temps encore elle
émettrait si l'on n'intervenait pas.
Il fallait éviter de s'approcher trop près de ces sommets.
RB par prudence mit en service le parstec, sorte de radar
perfectionné qui prévenait des dangers et corrigeait la
direction du vaisseau.

Au loin déjà se profilait une monstruosité de gigantisme :
le cône-mère, immense reflet de cette civilisation disparue,
tour d'incompréhension.
Un frisson parcourut l'échine du Terrien.

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